Imam Ach Chafi’i #Héros de l'islam


 l’Imam Ach Chafi’i



L’Imam Ach-Chafi’i, naquit en 150H à Gaza (Palestine) et mourut en 204H. De son vrai nom Mohammed ibn Idriss, il fait partie de la lignée du grand-père du Prophète Mohammed, prière et salut sur lui, Abdoulmouttalib. Son père décède avant la naissance de l’Imam Ach-Chafi’i, c’est alors que sa mère quitte Gaza pour retourner à La Mecque, afin d’y élever son fils dans la religion.

Sa science


C’est à l’âge de 7 ans que l’Imam Ach-Chafi’i apprit le Coran par coeur, et à 10 ans il connaissait en intégralité le Mouwatta de l’Imam Malik. Il apprit également les ahadith prophétiques, qu’il retranscrivait parfois sur des morceaux de peaux ou encore des palmes de palmiers, en raison de sa pauvreté.
Il s’éloigna de La Mecque durant quelques temps à la quête de la science, notamment pour aller à Médine. Il y rencontra l’Imam Malik, qu’Allah lui fasse miséricorde, qui lui demanda son nom; L’Imam Ach-Chafi’i lui répondit : « Je m’appelle Mohammed », et l’Imam Malik lui dit alors: « Crains Allah Mohammed, et évite les péchés car tu auras un grand avenir, Allah a fait que dans ton coeur il y ait une lumière, ne l’éteins pas avec des péchés. »
Lorsque l’Imam Ach-Chafi’i retourna à La Mecque, il se pencha sur l’étude du Fiqh auprès de grands savants. Dès l’âge de 15 ans, il fut autorisé à prononcer des fatwas (avis juridiques).

Son enseignement


Après avoir apprit auprès des plus grands érudits, l’Imam Ach-Chafi’i décida de diffuser et apprendre la science à son tour. C’est ainsi qu’il rencontra l’Imam Ahmad, qu’Allah lui fasse miséricorde, qui a dit à son propos: « C’est une grâce que Allah nous a accordé. J’ai pu profiter de son assemblée durant des jours et des nuits ; je n’ai remarqué en lui que du bien. »
Réputé pour avoir une grande éloquence, l’Imam Ach-Chafi’i portait un grand intérêt à la langue Arabe, qu’il apprit dans ses moindres détails. De nombreux étudiants apprirent à leur tour l’Arabe chez lui.

Anecdotes


L’Imam Ach Chafi’i assista à un cours de l’Imam Malik, mais il n’avait pas de quoi noter, car il était trop pauvre. Il écrivait alors avec sa salive sur la paume de sa main quelques mots clés, qu’il pouvait lire en penchant sa main, avec la lumière.
L’Imam Malik remarqua ce qu’il faisait, mais il pensait qu’il ne faisait que jouer. A la fin du cours, il l’appela pour le blâmer :
– pourquoi est-ce que tu t’amuses pendant mon cours ?
– je ne m’amusais pas, mais je notais des mots qui m’étaient difficile, pour que je n’oublie rien, parce que je n’ai pas de quoi écrire.
– et tu as retenu tout ce que je viens de dire ?
– oui
– vas-y, je t’écoute.
Il lui récita alors tous les hadiths du cours, ce qui abasourdi tout le monde.
L’Imam Malik reconnut la valeur de cet homme, qui n’était qu’un adolescent à cette époque, et lui donna de l’argent pour s’acheter de quoi écrire.
L’Imam Ach Chafi’i, lorsqu’il lisait un livre, il devait placer son bras gauche sur la page gauche, car il avait peur de lire la page gauche avant la page droite, ce qui ferait qu’il apprendrait la page gauche avant la page droite ! Car il lui suffisait de lire une seule fois une page pour qu’il l’apprenne par coeur, et ne l’oublie jamais !
Plus tard, avec la prestance de l’Imam Malik et le fait qu’il soit reconnu partout sur Terre, dans ses cours, lorsqu’il y avait l’Imam Ach Chafi’i, l’Imam Malik se tournait vers lui et lui disait : C’est ça hein Ach Chafi’i ? Pour qu’il confirme ses paroles !
Ar-Rabi ibn Soulayman, un élève de l’Imam Ach-Chafi’i, rapporte: « Ach-Chafi’i, qu’Allah lui fasse miséricorde, avait l’habitude de s’asseoir dans son assemblée après la prière du Sobh. C’est alors que venait à lui les spécialistes du Coran. Ils prenaient de sa science puis le quittaient lorsque le soleil se levait. Venait alors le tour des spécialistes du hadith, qui le questionnaient au sujet de l’exégèse et du sens des paroles du Prophète, prière et salut sur lui. Ils quittaient l’assemblée lorsque le soleil était haut dans le ciel, et l’assemblée se consacrait alors à la confrontation des avis et à la déduction. Lorsque l’heure du Dhoha sonnait (milieu de la matinée), les élèves se levaient pour laisser place aux spécialistes de la langue Arabe, de la métrique (science de la composition des vers de poésie), de la grammaire et de la poésie. Ils restaient à ses côtés et profitaient de sa science jusqu’à ce que le soleil atteigne son zénith, moment où l’Imam Ach-Chafi’i quittait l’assemblée.  »
L’Imam Ach Chafi’i dut quitter l’Irak et partir en Egypte, et ses étudiants le suivirent. En Egypte, il modifia les deux tiers de ses fatwas. Ses élèves ne comprenaient pas, ils partirent lui faire la remarque, il répondit alors : mais est-ce que les Égyptiens sont les Irakiens ?
Il est évident que les fatwas ne peuvent être appliquées à tout va, selon l’époque, le lieu et les personnes, elles changent.
Le Madhab de l’Imam Ach Chafi’i est suivi dans les pays asiatiques tels les Philippines ou l’Indonésie.
L’Imam Ach-Chafi’i mourut à l’âge de 54 ans, après avoir éclairé de sa science notre Communauté, qui jusqu’à aujourd’hui s’inspire encore de lui. Qu’Allah lui fasse miséricorde, et le place parmi les habitants du Firdaws. Amine.


                                                                                                                       source http://muzulmans.fr/
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